La Fondation Abbé Pierre présente son éclairage sur l’état du mal-logement dans les Hauts-de-France
Ce mardi 19 décembre, la Fondation Abbé Pierre rend publique son étude sur l’état du mal-logement au sein de la région des Hauts-de-France.
La Fondation Abbé Pierre alerte sur la situation extrêmement préoccupante du mal-logement dans la région, en particulier :
- Une fragilisation inquiétante des personnes aux revenus modestes. Dans le contexte d’inflation, le taux de pauvreté (17,2 %, soit 3 points de plus qu’à l’échelle nationale), la vétusté des logements (près de 500 000 passoires thermiques) et le recours plus important aux énergies fossiles renforcent la précarisation sociale et énergétique des habitants de la région.
- Un accès au logement de plus en plus difficile. La région a connu une augmentation de 16% du nombre de demandeurs de logements sociaux en cinq ans. On compte actuellement 3,7 fois plus de demandes que d’attributions (5,5 dans la MEL).
- Une tension très forte sur l’hébergement, en particulier dans l’agglomération lilloise, avec entre autres une progression alarmante du nombre d’enfants à la rue (+ 46% en un an dans le département du Nord).
Ce contexte suscite de fortes inquiétudes sur le risque d’augmentation des expulsions locatives, alors que la loi dite « Kasbarian – Bergé » de juillet 2023 restreint les droits des locataires et limite la portée des dispositifs de prévention renforcés après la crise sanitaire.
En 2022, dans la région, 11 150 ménages ont été assignés au tribunal pour une expulsion locative. Pour 2 000 ménages, la procédure est allée à son terme, avec autorisation d’intervention des forces de police, soit une augmentation de 26% en trois ans.
La Fondation Abbé Pierre a mené des entretiens auprès de 13 habitants menacés d’expulsion. « Ils soulignent les conséquences de cette instabilité résidentielle sur la santé, les relations familiales et la vie sociale des personnes. Les stratégies développées pour s’en sortir se heurtent à la méconnaissance des droits, à la tension du marché et à de nombreux préjugés qui limitent les alternatives possibles à l’expulsion. » explique Isabelle Fourot, directrice régionale Hauts-de-France de la Fondation Abbé Pierre.
Partant d’initiatives locales concluantes, la Fondation Abbé Pierre appelle les acteurs à agir et à mener une réflexion commune en faveur de la prévention des expulsions locatives.
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