À Vourles, un logement d'insertion plutot que la vacance.
Début décembre, la maison vacante du centre-bourg sera habitée par une mère et ses deux jeunes enfants.
Le logement était vacant depuis 2011 et la Mairie l'avait acquis en viager quelques années auparavant. D'importants travaux ont été réalisés pour le remettre à neuf et produire ainsi le premier logement d'insertion sur la commune.
"J'attends vraiment avec impatience de pouvoir m'installer ! Le bail devrait être signé fin novembre et c'est de plus en plus difficile de vivre en suroccupation chez mes parents où je suis avec mes 2 enfants depuis un an."
Marie, 40 ans, a vécu pendant 15 ans dans le Sud de la France. Divorcée, elle a pu trouver un travail à mi-temps à Béziers, à 60 km de l'appartement où elle s'était installée après son divorce.
"Tout mon salaire partait dans le loyer, la garde des enfants et l'essence pour aller travailler... Quand mon CDD s'est arrêté, je ne pouvais plus du tout payer mon loyer. Des amis m'ont alors prêté leur résidence secondaire, mais comme je ne trouvais pas de travail, j'ai été obligée de retourner vivre chez mes parents... Mais la cohabitation est vraiment difficile et je ne peux pas rester plus longtemps. Je suis vraiment heureuse de commencer une nouvelle vie, d'avoir un chez-moi où je serai totalement autonome."
Secrétaire médicale, Marie a également son agrément d'assistante maternelle. "J'ai déposé quelques candidatures et si je ne trouve pas, je reprendrai la garde d'enfants. J'ai fait une simulation et normalement, les APL vont couvrir en totalité mon loyer. Avec la cantine, la mutuelle, les vêtements, la nourriture... les allocations et le chômage que je touche seront tout juste suffisants, il faudra que je fasse très attention. Mais en tout cas, je serai chez moi et je pourrai prendre un nouveau départ."
Chaudière à condensation, isolation intégrale du bâtiment, fenêtres en bois isolées, VMC... aujourd'hui, les travaux de réhabilitation de l'ancienne maison de 65 m2 en centre-bourg ont augmenté de 61 % le gain énergétique pour la nouvelle occupante. 6 entreprises locales ont été mobilisées sur le chantier.
Pour utiliser au mieux ce logement très social économe en charges, Marie bénéficiera d'un suivi et d'un accompagnement pour prendre le logement en mains et avoir les bons gestes d'économie d'énergie.
La Soliha Rhône et Grand Lyon, qui a signé un bail à réhabilitation de 40 ans avec la Mairie, ont suivi tout le projet et encadrera la locataire dans ses premiers mois d'installation. La Fondation Abbé Pierre, dans le cadre de son programme "Toits d'abord" a participé au financement de l'opération, ainsi que Groupama Rhône-Alpes Auvergne, l'Anah, la commune et l'intercommunalité.
Aujourd'hui, 90 demandes de logement social sont enregistrées sur la commune.
C'est grâce à la générosité de ses donateurs que la Fondation Abbé Pierre peut financer de telles actions un peu partout en France. Pour nous aider à agir, donnez.