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Mal-logement en Outre-mer :
Agir auprès de toutes les populations

Depuis 2018, la Fondation a étendu ses actions en Outre-mer et est intervenue au-delà de l’île de La Réunion, sur deux territoires où la pauvreté et le mal-logement font de nombreuses victimes. Le premier, Mayotte, où elle s’engage depuis un an et le second, Madagascar, où elle est présente depuis juillet 2021.
« À Mayotte, on avance pas à pas en agissant sur le terrain, on ne se limite plus à la veille et l’alerte », précise Matthieu Hoarau, directeur de la Fondation à La Réunion/Océan Indien. Accueil des personnes mal logées et soutien à l’accès aux droits, accompagnement vers et dans le logement, amélioration de l’habitat… environ 6 500 personnes ont été aidées en 5 ans par la Fondation grâce à sa collaboration étroite avec quelque 24 partenaires associatifs. À Mayotte, près de la capitale et dans le Centre Ouest de l’île, 2 projets de résorption de l’habitat indigne ont démarré l’an dernier et ont permis de débloquer des situations d’urgence, notamment dans la commune de Koungou, au Talus, la Fondation venant compléter des cofinancements publics et/ou associatifs insuffisants. Au total, 43 logements seront construits et habités avant la fin de l’été. « Dans le cadre du programme « SOS Taudis », la Fondation vient en appui, avec son expertise et son ingénierie ; elle permet au partenaire, ici Soliha, de développer ses compétences. Elle intervient aussi directement auprès des familles en assurant leur accompagnement au-delà des travaux, en intervenant sur la finalisation des chantiers avec et pour les habitants, ce qui est nécessaire et important dans les poches d’habitat très dégradées. » Autre projet phare porté par la Fondation, le droit et l’accès à l’eau ainsi qu’à l’hygiène pour 1 400 personnes installées dans des bidonvilles proches de la ville de Mamoudzou qui donnera également lieu à une action de plaidoyer, fin 2024.

« À Madagascar, nous participons à la réalisation d’un premier micro-quartier ou zone d’aménagement solidaire, dans lequel vivent 30 personnes », complète Matthieu. Dans l’île, la Fondation développe en effet une méthode de planification urbaine participative et collective, avec des espaces partagés et des logiques concertées de développement du quartier. Cette nouvelle forme d’intervention sera d’ailleurs mise en avant dans le prochain éclairage régional de la Fondation, au 1er semestre 2024.

Favoriser l’accès et le maintien dans le logement, défendre les droits des personnes mal logées, améliorer les conditions de vie et d’habitat… En Outre-mer et dans l’Océan Indien, la Fondation agit dans la continuité, en développant des approches innovantes, partout où elle le peut, en fonction des besoins des populations. Sur ces nouveaux territoires, là aussi, la pandémie du Covid a permis de franchir une étape : « Dans l’accompagnement social, dans le logement intercalaire, dans l’hébergement d’urgence, nous avons créé de belles dynamiques avec les collectivités locales. » Seule ombre au tableau : « L’État se désengage. Nous avons perdu en qualité partenariale alors que nous assistons dans nos 4 Boutiques Solidarité à une précarisation accentuée de la population et que nous constatons tous le manque de places d’hébergement d’urgence et de logements très sociaux. »

--> Interview de Matthieu Hoarau, directeur de la Fondation à La Réunion/Océan Indien
--> Les chiffres du sans-abrisme à La Réunion

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